Nous avons exposé plus haut dans quelle situation
tendue et équivoque Sylla avait laissé l’Italie, quand au commencement de 667, il partit pour la Grèce : l’insurrection, seulement à demi étouffée; la principale armée, sous le commandement plus qu’a demi usurpé d’un général politiquement douteux; la capitale livrée à la confusion d’intrigues actives et multiples; ce n’était partout que dangers. La victoire remportée, l’épée a la main, par l’oligarchie, malgré sa modération ou à cause de sa modération même, avait fait de nombreux mécontents. Les capitalistes, saignant encore des blessures de la plus terrible crise financiere que Home eût jamais vue,
murmuraient contre le pouvoir, à cause de la loi sur l’întérèt qu’il avait promulguée, a cause des guerres d’Italie
et d’Asîe qu’il n’avait point empèchées. Les insurgés,
j’entends ceux qui avaient déposé les armes, ne déploraîent
A pas seulement la ruine de leurs espérances d’égalité civile
avec les citoyens de la ville souveraine, ils regrettaient