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.L‘OBIENT ET MlTHBIDATE 303 en avant. Le roi Mithridate, disait-il, désirait une confé- rence ou s’acheverait le pacte de la paix : prétexte habile, et qui n’était mis en avant, sans doute, que pour colorer le passage de l’Hellespont et le duel avec Fimbria. a Il franchit donc la mer, menant avec lui ses légions et Paix , , , _ _ , _ de Dardmzos. Archelaos : purs, sétant rencontré sur la r1ve as1at1que a _ . Dardanos avec Mithridate, et ayant conclu verbalement la . paix, il continua sa marche, poussa jusqu’à Thyatim, non loin de Pergame, où Fimbria avait son camp, et dressa le ' sien tout à coté. Ses soldats, bien supérieurs aux Fimbriens Syllfl _ _ _ _ _ _ _ _ attaqueF1mbr1a. parle nombre, la d1scipline, l’espr1t de cond u1te et l’énergie, tenaient en mépris les bandes découragées, abattues du général démocrate, et ce général sans mission lui-meme. Parmi celles-ci, les désertions allaient croissant. Quand _ Fimbria donna le signal, elles se refuserent a combattre contre des concitoyens, et ne voulurent même pas déposer entre ses mains le serment requis de fidélité durant le combat. Un assassin dirigé contre Sylla manqua son coup : une entrevue sollicitée par Fimbria fut rejetée avec hauteur: I Sylla se contenta de l’envoi d’un de ses ofliciers offrant ` ` des 'sùretés personnelles à son adversaire. Quelque auda- cieux et criminel qu’il fût, Fimbria n’était point un lache : il refusa le vaisseau qu’on lui donnait,'et un asile chez les Barbares : il rentra à Pergame et se perça de son épée Mm _ dans le temple d’Esculape. Les plus compromis, parmi les d° F‘“‘b’î“' siens, se réfugièrent chez Mithrîdate ou chez les pirates, qui les reçurent a bras ouverts : tout le reste de son armée passa sous les enseignes de Sylla. Elle se composait de_ deux légions, en qui d’ailleurs' le vainqueur n’avait point confiance. Au lieu de les prendre avecllui pour aller guer- gym, mc, ,,,1,, royer en Italie, il aima mieux les laisser en Orient, où les ““§,§§§"î“ villes et les 'campagnes n’étaient rien moins que remises des con·vulsions de la veille. Il placaà leur tète, ainsi qu’a la tete du gouvernement de l’Asie romaine, son meilleur . capitaine, Lucius L-icinius Murena. Naturellement, les ` · mesures révolutionnnaires prises par Mithrîdate, l’affran- U