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292 LIVRE IV, CHAPITRE VIII ' ne fallait·il pas s’attendre? Sans compter que la guerre ` ' tirait en longueur contre un ennemi opiniatre, et maître de la mer! U ' Les armées Ce fut Mithridate qui entreprit de dégager Sylla. Selon

 toute apparence, duumoins, ce fut lui qui, blàmant le

systeme de sage défensive de ses généraux, leur donna l’ordre d’en venir aux mains et de_ vaincreau plus tot sv av. J.·c. l’ennemi. Déjà, en 667, son fils Ariarathe, lancé de la Macédoine sur la Grece, avait marché à Sylla : une mort subite, atteignant le prince non loin du cap Tisée, en - Thessalie, avait fait retourner l’expédition en arrière. Mais sa voici qu’apparaIt son successeur, Ta;ciIes_( 668), poussant devant lui la division romaine laissée dans ce pays. Il arrive aux Thermopyles avec cent mille fantassins environ ` et dix mille cavaliers. Dromichaète se joint à lui. Archélaos de son cote, bien plus pour obéirau roi que contraint par Lspaémacué. les armes romaines, Archélaos évacue le Pirée, en partie ‘ d’abord, puis en totalité, et va aussi se réunir à l’armée pontique dans les plaines de la Bœotie. Sylla, apres avoir détruit le Pirée et ses merveilleuses murailles, se met en . route à son tour, voulant atteindre les Pontiques, et leur livrer la bataille décisive avant l’arrivée de Flaccus. En vain Archélaos conseille aux siens de ne point se laisser' ·aller à un tel jeu : il vaut mieux, suivant lui, occuper les cotes, tenir la mer, et laisse1· Sylla se morfondre. Comme ils ont·t`ait autrefois avec Darius, avec Antiochus, les Orientaux se précipitent au combat, en masse, en aveugles, tels que des animaux furieux qui se jettent dans l’incendie. Folie plus que jamais impardonnable! Attendant quelques mois encore, ils auraient pu assisterlen spectateurs à la bataille entre Flaccus et Sylla. ` ` ‘ _ _ Quoi qu’il en soit, larencontre des armées eut lieu dans ec. la plaine du Céphise, non loin de Chéronée (mars 668). Bataillè L’armée romaine, même grossie de la division ramenée de d" Ché’°"é°· Thessalie devant l’ennemi, laquelle avait pu heureusement . clïectuer sa jonction avec le corps principal, même grossie