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. 288 LIVRE IV, CHAPITRE VIII ,, . dela Rép_ublique et de ses intérêts privés, Sylla donnait aux premiers la préférencel En dépit des dangers auxquels son éloignement allait. laisser en butte et ses institutions _ Sylla débarque. nouvelles, et son parti, il prit la mer et aborda sur la côte sv sv. J.·c.' d’Épire, dans les premiers jours de 667. Mais il ne venait _ pointavec l’appareil accompagnant autrefois les généraux en chef de Rome. Son armée, qui comptait cinq légions, ou trente mille hommes au plus', n’était guère plus considé- rable qu’une armée consulaire ordinaire. Ce n’était rien . ' · ' encore que cela. Aux époques des anciennes guerres · d’Orient, jamais Rome n’avait laissé 1’armée sans flotte : toujours même elle avait dominé les mers. Aujourd’hui Sylla s’en venant reconquérir deux continents et les iles _ _ de la mer Egée, arrivait sans un seul vaisseau de ligne. Autrefois le général de Rome;débarquait` avec sa caisse

 pleine ': il tirait de Rome et par mer tous les approvision-

’ nements lui faisant besoin. Sylla arrivait les mains vides : les sommes levées à grande peine pour la campagne de ss. 666 ayant été dépensées en Italie, il- lui fallait vivre de ' s · réquisitions. Autrefois c’était dans le camp opposé que le général allait chercher celui qu’il avait à combattre; et depuis la finde lalutte des ordres dans Rome, toutes les factions dans la cité se réanmaient contre 1’ennemi du ` pays : aujou rd'hui on trouvait des Romains de marque sous les étendards de Mithridate; et plusieurs grands peuples de l*Italie voulaient entrer dans sonalliance. Était—on sur que le parti démocratique allait suivre le noble exemple _ _ de Sylla, et ferait trève à son hostilité, pendant que celui- ci tirait l’épée contre le roi d’Asie? Mais l’intrépide capi- taine, sur qui pesaient toutes ces dillicultés, n’était point d’humeu'r a'se`préoccuper des dangers éloignés pendant qufil avait affaire sur l’heure. Il offre au·roi la paix, ‘ On se souviendra que depuis la guerre sociale, la légion, n’étant plus, COMME avant, PCDIOPCÉC paf les C0llti!lg€l\IS I[üIIq\1€S,S€ trouve ‘ par le fait diminuée d'au moins moitié.