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266 LIVRE IV, CHAPITRE VIII . . la République à l’érection de la province Cilicienne, en 102 av.J.·c. 652 (p. 90). Encore l’établissement nouveau n’était·il rien de plus qu’une station permanente pour une petite t escadre et les quelques troupes préposées à la garde des mers de l’est. La restauration, consolidée par la chute de \ 100. Marius en 654 , songea enfinà tourner de ce coté les yeux. · L’És:rr>œ. ' Sur beaucoup de points la situation restait telle que nous l’avons laissée, il y a trente ans. A .la mort 111. . d’Evergète II (637), le royaume d’Égypte , avec ses deux annexes de la Cyrénaïque et de Chypre, s’était dissous, moitié légalement, moitié de fait. Cyrènedevint le lot du fils naturel du roi défunt, Ptolémée Apton, et se sépara ss. _ à toujours. Dans l’Égypte propre, Cléopâtre `(+ 665), la veuve d’Evergète, et ses deux fils Sôter Il Lathyre · s1. es. (1- 673), et Alexandre I (1- 666), se firent une guerre acharnée; et à son tour Chypre s’éma11cipa pour un long Cyrèngfnitc temps. Les Romains ne voulurent pas se mêler de toutes romeîfm ces querelles; mais quand en 658, la Cyrénaïque leur ` écbut en vertu du testament d’Apion, mort sans enfant, ils se gardèrent de refoser le legs : toutefois ils laissèrent le pays à peu près à lui-méme, y déclarant villes libres _ ' toutes les cités grecques, Cyrène, Ptolémaïs, Bérénice [ Gernah, Tolométa, Beng/mzi], et leur assignant même la jouissance de l’ancien domaine royal. Quant à la surveillance du préteur d’Afrique sur ce territoire, elle était, vu son éloignement, plus nominale encore que celle du prêteur de Macédoine sur les villes libres de la Grèce. Ces arrangements avaient pour cause, non le phtllzellé- ' nisme, mais simplement la faiblesse ou la négligence du gouvernement romain. Ils eurent les résultats qu’on avait vus déjà se dérouler en Grèce sous l’empire des memes ' circonstances : le pays fut déchiré par les guerres civiles et les usurpations , tellement qu’un général romain y ayant ge, été amené par le hasard en 668, les habitants le supplièrent . ~ de mettre ordre au mal et de leur donner une organisation solide et durable. · ·