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AGITATION DANS ROME 237 Les principaux coupables étaient les soldatsde la flotte, la pire espece de soldats, comme on sait. Bientôt leur exemple fut suivi par une division de légionnaires, tirée surtout des rangs de la populace de Rome. Se soulevant a ` la voix de Gains Titius, triste héros du Forum, elle s’at— · taqua à Caton, l’un des consuls, qui, par un heureux hasard, échappa cette fois à la mort. Titius fut arrêté, mais non puni. A peu de temps de là, Caton périt dans un · combat; et, à tort ou à raison, je ne le sais, on soupçonna ses propres otïiciers, et parmi eux Gains Marins le jeune, de l’avoir assassiné. Comme si ce n’était point assez de la crise politique et· cms militaire, une autre se déclare, et -plus terrible encore, é°°"°'“i°“°' dans les choses de l’économie publique. La guerre sociale et les troubles'de l’Asie l’ont fait naître : ses premières victimes seront les capitalistes. Incapables de suflire à n l’intéret de leurs dettes, et poursuivis impitoyablement — par leurs créanciers, les débiteurs s’étaient présentés devant la juridiction compétente, réclamant du préteur urbain, Asellio, tantôt- terme et délai pour pouvoir vendre leurs propriétés, tantôt même l’applioation_des anciennes lois ‘ oubliées sur les nsnres, et, conformément à une règle de ” — tradition immémoriale, la condamnation du créancier au gnadrnplc de l’intéret illégalement extorqué‘ (II, pp. 52, 78). Asellio semblait disposé à faire céder les pratiques A du droit existant à la rigueur de sa lettre : il reçut les ‘ demandes, et procéda en la forme accoutumée; sur quoi, les porteurs de créances, irrités, se rassemblèrent dans le Forum, et conduits par le tribun du peuple Lnains Cassins, se jetèrent sur le préteur, en train d’accomplir un sacrifice V et portant le vetement religieux, et le tuèrent devant le- \ · temple de la Concorde! Aucune information ne suivit · l’attentat q665). Pendant ce temps, les débiteurs exaspérés so av. J.-c. se disaient qu’il n’y avait de remède aux souffrances de la ‘ [Cate, de re ruslic. init.]