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INSURREGTION ITALIOTE 213 systeme municipal qui se reproduit exclusivement, et plus inopportunément que jamais. Preuve nouvelle, ·et la plus décisive de ce fait que, dans le monde ancien, les institu- q tions libres sont partout et toujours inséparables de l’ingé- · rence directe et personnelle du peuple souverain, réuni dans son assemblée primaire, et aussi de l’idée de la cité A pure : la notion fondamentale de l’État républicain et constitutionnel tout ensemble; l’assemblée représentative, expression et émanation de la souveraineté nationale, sans 4 laquelle dans le monde actuel, l’État libre ne saurait se concevoir, toutes ces choses sont œuvres de l’esprit moderne. Bevenant aux constitutions des "cites de la péninsule, bien qu’avec leurs Sénats jusqu’a un certain . , pointtreprésentatifs, et avec leurs comices rejetésau second ` plan, elles aient semblé se rapprocher des `systèmes politiques de nos jours, je ne crains pas de le dire, ni à I Home ni à Italia, la ligne de démarcation n’a jamais été 4 franchie. ‘ —. Quoi qu’il en soit, peu de mois après la mort de·Drusus, A,,,,,,,,,,,,,,_ et pendant l’hiver de 663 à 664, la lutte commença entre gp 90 2,, ;_.C_ le Taureau sabellique, pour parler comme l’un des insurgés, et la Louue romaine. Des deux côtés on fait d’actifs préparatifs: d'immenses approvisionnements en armes, en munitions, en argent, sont accumulés dans Italia. A Bome, on fait venir des provinces, et surtout de`Sicile, tous les vivres nécessaires :‘par prudence, les murs de la ville, longtemps négligés, sont mis en état de défense. Les forces semblaient égales dans les deux camps. Pour suppléer à l’absence des contingents italiques, les Bomains _ élèvent le contingent des milices civiques :._ils demandent Sénat d’ltalia était autrement composé que le Sénat romain, et que ses attributions diiféraient. Naturellement, dès leur première réunion ` délibérante, les insurgés ont dû songer à donner une représentation égale aux diverses cités de leur ligue : mais je ne lis nulle part que - les sénateurs auraient été les députés de ces cités. De même, la mission donnée au Sénat de rédiger la constitution n’exclut pas le moins du monde l’attrihution de_ la promulgation appartenant aux magistrats, et celle de la ratification, à l’assemblée du peuple. .