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208 _ LIVRE IV, CHAPITRE VII " brave et habile Quintus Silo, nommé plus haut, est l’àme du mouvement. Les Marses sont aussi les premiers à pro- clamer leur défectîon : c’est pourcela que plus tard les Romains appelèrent cette guerre la guerre Marsiqtue.

 Bientôt leur exemple est suivi par les cités samnitesct

et du s¤d· par la masse despeuples, du Liris et des`Abruzzes jusqu’en Calabre et en Apulie : toute l’Italie moyenne et méridionale _ Les , est en. armes. Seuls, les Étrusques et les Ombriens restent Italxques restes ' _ _ names. fidèles, de même qu’auparavant 1ls.ont tenu pour les e c chevaliers contre Drusus (p. l93). Dans leuracontrée, en ' effet, l’aristocratie foncière et financière dominait de temps \ immémorial : de classe moyenne, il n’en existait plus. Du côté.des Abruzzes et.dans les Abruzzes au contraire, les classes rurales s’étaient maintenues plus pures et plus - vivaces que dans le reste de l’Italie : et c’est du milieu des ' paysans et des classes moyennes que sortit Pinsurrection, A tandis que l’aristocratie des villes y donnait encore la main au gouvernement de la République. Ainsi s’explique·la fidélité de certaines cités au milieu mème du pays insurge, et la constance de quelques minorités auseindes villes :' ainsi l’on vit, par exemple, la' cité de Pinna [Givita di Penne] soutenir un rude siége contre les ennemis de ' — Rome : ainsi l’on vit un corps loyaliste formé chez les Hirpins par lllinatius Magius d’.»Eclanum [Fricenti, àl’est de Bénévent], appuyer_ les opérations des armées romaines en Campanie. Enfin parmi les villes fédérées dont la conç dition était' meilleure, la plupart se rangea du côté des Romains : citons Nola et Nucérie, en'Campanie; les places ` ` grecques maritimes de Naples et Rhegium : la plupart . aussi des colonies latines, Albe et Esernia [Iserriia, sur le Vulturne], par exemple, agirent deméme. Comme au ` temps des guerres d’Hannibal,‘les cités latines et grecques · suivaient la cause de Rome: les Sabelliens prenaient pa1·ti contre elle. L’ancienne politique de la République avait assis sa puissance en Italie sur le système aristocratique; « 4 · elle avait partout et savamment échelonné la suprématie,