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I MAHIUS ET DHUSUS 189 4 "contrôle politique écrasant, déshonorant, et qui d’avance I mettait empêchement à toute administration·honnête..La' condamnation scandaleuse de Butilius Bufus donna le signal de l’attaque : et Marcus Livius Drusus, tribun du· l peuple en 663 ,_ se crut appelé à la diriger de sa personne.· 91 ev- J--C· Fils d’un père du même nom, qui trente ans avant· avait' _ · été le principal `auteur de la chute de Gaius Gracchus (p. 73), et s’était illustré depuis,. dans la guerre, par la soumissiondes Scordisques (p. 135), Drusus était, comme ' lui, conservateur décidé; et lors de l’émeute de Saturninus, il avait par ses actes donné des gages à ses opinions. Appartenant à la plus haute noblesse, possesseur dïune fortune colossale, aristocrate de cœur et de fait, dans toute la force du mot : énergique et fier d’ailleurs, il dédaignait — j ‘ de se revetir des insignes de ses charges z et sur son lit de · mort, on l’entendit s’écrier qu’on ne retrouverait pas de , longtemps un citoyen qui le valut! J usqu’au bout, labelle . maxime « noblesse oblige » fut la règle et la loi de sa vie. ` Avec tout l’emportément de sa passion il—avait rejeté bien ` loin les mœurs frivoles et vénales du- commun des nobles: hommesûr et austère, il avaitl’estime plutôt que l’ati`ection _ _ des petits, pour qui sa portetet sa bourse demeuraient · ouvertes smalgré sa jeunesse, la dignité de sa personne et de son caractère lui» donnait dupoids dans le Sénat et· sur la place publique. Il n’était pointseul.·En se défendant contre ceux qui l’accusaient de concussion, Marcus Scaurus 1’avait courageusement et hautement invitéà _mettre la _ main à la réforme du jury.··Avec l’illustre orateur Lucius Cràssus,. il s’était constitué le plus zélé co=auteur de ses ' motions.ÃMais la masse des aristocrates ne pensait_ point comme Drusus, Scaurus et Crassus.,Le parti des capitalistes 4 ‘comptait bon.nombre d’adhérents dans le Sénat : en tête ` marchaient le consul actuel Lucius Illarcius AP/rilippus, 'ancien démocrate (p.‘88),_aujourd’hui champion ardent et · habile des chevaliers; et Quintus Cœpion que·rien n’arrê- tait dansses témérités et son ardeur :·.il s’était jeté dans