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· MABIUS ET DRUSUS . 1*17 _ l'intercession tribunicienne contre lïune et l’autre z Satur- ninus passa outre et fîtî voter. On avertit les magistrats ` directeurs du vote, qu’un coup de tonnerre venait de se ` —faire entendre': Saturninus répondit. aux messagers·du Sénat :. «·que. le Sénat se tienne tranquille :~sans quoi la l » grele pourra bien suivre le tonnerrel.»· Enfin, Quintus Cœpion, questeur urbain,· le fils sans doute du général I condamné trois ·ans auparavant',. et comme sonj père — 4 l’adversaire ardent du parti démocratique, se jeta sur ` ` l'assemblée avec une bande de gens à·sa dévotion, et.la . dispersa violemment. Aussitot les rudes soldats de Marius, _ accourus en foule à Home pour le vote, se rassemblent en masse,·repoussent et expulsent les citadins : les comices sont reconquis : les lois appuléiennes passent enfin a·.la majorité des voix; Grand était le scandale. Néanmoins I . quandvint le tour du¤Sénat de se prononcer sur la dispo- sition finale, aux termes de laquelle tout sénateur, dans _ les cinq jours de la promulgation et sous peine de la perte de son siége, avait à preter le sermen/t d’obéissance·fîdèle · à cette meme loi, nul nîosa refuser,.à l'exception du seul J Quintus Metellus. Gelui—ci aima mieux quitter sa patrie. A Marius et Saturninus virent avec joie s’éloigner. des ` I . affaires publiques et partir pour son- exil volontaire le _ meilleur capitaine de Home, et le plus énergique de leurs antagonistes. _ D I ·Il semblait qu’on fût au port; Mais pour qui voyait _ 'cam clair, on avait écboué dans l’entreprise.·_Et la cause du· ,év,,‘(:,§,î,î;,œ_ naufrage était dans cette malencontreuse alliance entre un général d’armée, enfant en politique, et un démagogue _ ardent, sans scrupules, emporté par Sa passion, n’ayant ` _ * ‘ Toutes les indications établissent sa 1iliation.'Qnintus Cœpion l’Ancien avait été consul en 648 :—celui-ci fut questeur en 651 ou 106.1U3nv.J.—C. 654. Donc le premier était né vers 605, et celui-ci vers 624 ou 627. 1U0.l49.130.l2'1. En vain l’on soutiendrait le contraire en affirmant avec Strabon (4, 188) que l’ancien Cœpion serait mort sans laisser ,de fils. Le second Cœpion en eli`et périt en 664; et l’autre,_ qui finit ses jours en . 90. exil, à Smyrne, lui avait probablement survécu (V. p; 145). · ' v. A ‘ 42 `