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· ' MARIUS ET DRUSUS 'l69 leur ombre..Témoin ce pseudo-Gmcc/tus, se disant fils de Tiberius, qui, dénoncé faussaire en pleinForum par la propre sœur des deux Gracqucs, n’en fut pas moinsporté ^ au tribunat par le peuple (655), uniquement pour le nom oe av. a.·c. qu'il avait usurpé. De méme, il applaudissaitàGaius Marius: ` et comment en eut-il été autrement? S'il y avait bommeau mondeappelé à un tel role, .c’était bien Marius. Quel général passait avant lui?.Quel nom .était pluspopulaire . que le sien? Sa bravoure et sa probité incontestée, son éloignement des partis.le recommandaient à tous comme ` le régénérateur del’État? Comment le peuple n’aurait-il . pas eu.l`oi en lui? Comment Marius n’y aurait-il pas eu foi lui·meme? Lïopinionétait à‘l'opposition la plus extrème, tellement qu'en 650, sur. la motion de Gnœus Domitius, 101. I , plusieursplaces étant vacantes dans les bauts colléges sacerdotaux, il y fut pourvui par |’élection directe des. citoyens-, et non plus par celle de ces memes colléges,· ainsi que le pouvoir l’avait encore fait décider en 609, en· mf mettant en avant dans les comices les égards dus.à la ` religion. Le Sénat de put ni n’osa s’opposer`à cet excès de pouvoir. ll n·’avait manqué a l'opposition qu’un chcf,Èpour qn'elle·prit son point d’appui solide, etmarcbàt ason _ · but: ce chef, elle le trouvait dans Marius. ` · _ · Celui-ci voyait s’ouvrir deux.'routes devant ses.pas. Il pouvait, imperator acclamé, tenter à la vtétede son armée ` · ·le renversement de: l’o|igarcbEe., Il pouvait aussi suivre _ l’orniere constitutionnelle des réformes,. Son passé lui ‘ indiquait le premier moyen; l'eXemp|e de Graccbus .lui enseignàit‘l’autre route. On s’explique aisément qu'il nfait ' , pas opté pour la révolutionpar l'armée, et qu’il n’ait pas 1 songé,·méme, à la possibilité. de l'essayer. A l'encontre I d’un'Sénat sans`force·et sansdirection, baï et mépriséa l’e>gcès, ilîsemblaitque Marius n’avait pas besoin d`un autre ' instrument que son immense popularité : et d'ailleurs.son _ armée,'quoique dissoute, luir promettait en cas de besoin l’appui deses soldats, attendant_leur récompense au leng