Page:Mommsen - Histoire romaine - Tome 5.djvu/167

Cette page n’a pas encore été corrigée

MARIUS ET DRUSUS 163 . ' étagées selon la fortune (I, p. 424 et suiv.; Il, 87). Le cens I _ d'entrée dans la légion avait été abaissé de 44 ,000 as (300 thai. :4,425 fr.1)à 4,000 as (445 t/zal. :434*25: · ‘ IV, p . 95) : les six anciennes classes réparties dans les diffé- V rentes armes avaient été ramenées à trois. Conformément d’ailleursà l'ordonnance servienne on continuait de prendre les cavaliers dans la classe la plus riche, et l’infanterie légère dans celle plus pauvre.: quant à l'arme moyenne ou l’in- fanterie de ligne à proprementparler, ce n’était plus à raison du cens, mais à raison du temps de service, qu’elle se ran- geait dans les trois sections des hastaires, des principes et des triariens. En outre, etdep'uis longtemps, on appelait en grand nombre les·fédérés italiques à l’armée, _les classes ‘ aisées chez eux y fournissant aussi le contingent de préfé- rence, comme à Home. Quoiqu’il en soit, jusqu’à Marius, ' le système militaire avait eu toujou_rs sa base dans l’an- cienne organisation de la milice civique. Mais les circon- 'stances ayant changé, de tels cadres ne convcnaient plus. 'Les hautes classes de la société romaine s’eii`orcaient à qui mieux mieux_ de se soustraire au service, en meme temps ` que les classes moyennes disparaissaient et dans Bome et en Italie. D’un autre coté les alliés et sujets extra—italiques offraient ài la République des ressources militaires pré- cieuses : entin dans le prolétariat italien , si l'on savait en tirer parti, on avait toute une riche mine à exploite1·. La. cavalerie citoyenne (chevalerie .· IV, p. 49 et suiv.), tirée tout entière de la classe des gens fortunés, s’était en réalité enfuie des camps, des avant Marius. A titre de — corps spécial on la trouve nommée , pour la dernière fois, · dans la campagne d’Espagne de 644, où elle désespère le 140 ¤v· J·—C· · général en chef par ses bauteurs dédaigneuses et son insubordination : entre elle et ce dernier la guerre éclate, ·. également dèloyale de part et d’autre. Durant la lutte ‘ rcontre Jugurtha, elle ne joue plus que le role d’une sorte de garde-noble du commandant de l’armée et des princes _ p étrangers: puis elle disparaît àtouj ours. Au même moment,