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» LES PEUPLES DU NORD · _ I tai · I nouveaux venus, les Teutons, unis aux Tougenes et aux Les Teutons Ambrons, ·l’élite de l'armée cimbrique, éprouvés déjà dans M pîîtîncc la journée d’0range, se dirigeaient vers les cols del'ouest au "° G"“‘°· - travers de la Gaule romaine. Ce fut donc la seconde horde · ' ` qui cette fois passa le Rhône sans obstacle, dans l’été de 652: 102 av. J.·c. après trois ans presque de répit laissé aux Romains, elle allait recommencer la lutte. Marius l’attendait, bien appro- visionné et fortement posté au confluent de l’Isere: gardant ainsi les deux uniques routes militaires de l’Italie, celle du Petit-Saint-Bernard, et la voie longeant la mer. Les Teutons attaquent aussitôt le camp romain qui leur barre le pas- sage : et trois joursdurant, l’ouragan fait rage autour de l’enceinte; mais la sauvage ardeur des Barbares se brise contre un ennemi plus savant dans la guerre de forteresses, et contre le sang·froid du général de la République. Fati— . gués de leurs pertes sanglantes, les hardis joûteurs se .. l décident à abandonner le siège, et continuent leur marche sur l’Italie, en passant devant le camp. Pendant six jours consécutifs on les voit défiler, ce qui d’ailleurs prouve — moins l’énormité de leur nombre, que l’encombrement de —leur train et de leurs équipages. Marius entend immobile V et impassible les provocations et les insultes; etquand les Teutonsdemandent aux Romains « s’ils _n’ont rien à faire » dire.a leurs femmes en Italie » , il ne se laisse pas entraîner à prendre l'offensive. Sage et prudente conduite! Mais, en ‘ ne se jetant pas avec ses légions en masse sur les longues ‘ colonnesdu téméraire envahisseur, ne faisait-il pas bien ·voir quelle _mince confiance il avait dans ses soldats mal ` ' ' aguerris? Il ne lève ses tentes qu’après le défilé de toute la horde : alors, il la suit pas à pas, en bon ordre, et ` canipant soigneusement toutes les nuits. Les Teutons amitie atm. ` voulaient·gagner la route maritime: après avoir descendu _ le long du Rhône, ils arrivent dans les environs d’Aquœ `Scxtiœ, toujours suivis par l’armée romaine. Là, eut lieu . . un premier choc entre les troupes légères liguriennes de · _ Marius, et les Celtes Ambrons, placés à l’arrière—garde des