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- · LES PEUPLES DU NORD 149 ' le système de l’organisation militaire. Marius en a com- v » . mencé déjà la transformation en Afrique; et durant les cinq années de son imperium, obéissant en cela'aux _ nécessités des temps plutôt encore qu’à l’entraînement de ses pouvoirs illimités, il achèvera de faire des milices . citoyennes une armée soldée et permanente. _ Le nouveau chef des troupes se montra donc de l’autre I Les R¤m=¤î¤S · côté des Alpes, suivi d’un nombreux et solide état-major E· d,Ã;,Éc_ on y voyait Lucius Sylla, l'audacieux officier qui avait ramené Jugurtha captif, et qui va se distinguer de nouveau. ' Marius·amena`en outre une troupe vaillante d’Italiques et · — _de fédérés. Mais il ne trouva plus devant lui·l’e¤nemi __ contre qui il marchait. Les étonnants vainqueurs d’0range, après avoir pillé larive gauche du Rhone, avaient, comme nous l’avons dit, passé les Pyrénées, et bataillaient, à cette · » heure méme avec les braves indigènes de la côte du nord et de Pintérieur de l’Espagne. Il semble en vérité que dès leur première apparition dans l’histoire, les Germains aient b voulu manifester ce talent qui caractérise leur race, leur inhabileté d’entreprisel Marius eut donc pleinement le · temps de ramener ai l’obéissance les Tectosages qui avaient fait défection, de fixer lafîdélité hésitante des tribus sujettes ligures et gauloises, d’appeler it lui les secours et les con- tingentsdes peuples alliés,Massaliotes,Allobroges, Séquanes · ct autres, it qui les Gimbres faisaient courir les memes i dangers qu’à Home. D’un autre côté, usant d’une sévérité opportune, et d’une impartiale justice envers _tous, petits _ et grands, dans larméea lui confiée, il y rétablit promp- tement la discipline : il rendit au soldat la vigueur néces- ` saire pour les rudes devoirs de la prochaine campagne, lui I imposant tantot de 'longues marches, tantot d’immenses travaux de fortification; lui faisant creuser le canal du Rhône, concédé plus tard à Massalie et qui facilita les transports expédiés d’Italio ai l’armée. Marius garda d’ail- leurs la plus stricte,défensiv_e, sans franchir la frontière _ de la province. Enlïn, en 654, à cè qu’il parait, le torrent 103 ev- J--C·°