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LES PEUPLÉS DU NORD 125 arverne Bituit, fils de Luern, semblait peu se soucier s d’entrer dans les complications d’une guerre serieuse, pour · ` le seul intérêt de son protectorat mal assis sur les peuplades de l’est. Mais les Romains faisant mine d’aller‘chercher les Allobroges jusque chez eux, il offrit sa médiation, qui fut refusée. `Aussitôt il marcha avec toutes ses forces au · _ secours des Allobroges; et les Eduens, par contre, ’sa ran`- = gèrent du côté des Romains. A la nouvelle de cette levée · de boucliers, la République envoya sur les lieux Quintus Fabius Maximus, consul pour 633, lequel opérant sa 121 av. J.-C. jonction avec Ahenobarbus, devait faire face à l’orage. Le 8 août 633, eutlieu, sur la limite sud du canton allobroge, · 121. awcorînuent de l’lsère et du Rhône, le choc qui décida du sort de la Gaule méridionale. En voyant le pont de bateaux G qu’il avait fait jeter sur le Rhône, successivement couvert par les hordes innombrables des clans accourues à son appel, le roi Bituit n’eutAplus qu’un regard de dédain pour ` l’armée romaine trois fois plus faible rangée en bataille sur l’autre rive : « Il n’y en a méme pas assez, » s’écriait-il, ‘«`pour rassasier`les·chiens de mes Gaulois! » Mais ses Gaulois avaient affaire à un petit-üls du vainqueur de Pydna. Maximus remporta une victoire décisive; et le pont s’étant rompu sousla masse des fuyards, la plus grande ' partie des bandes arvernes périt. Le roi se déclara impuis- santà preter dorénavant aide elîticace aux Allobroges,et il les · invita même à faire la paix avec Maximus. lls se soumirent, · I et le consul ,` décoré du surnom d’All0br0gique, s’en retourna en ltalie, laissant à Ahenobarbus le soin de mener à fin la guerre avec les Arvernes. La tache était facile. Mais Ahenobarbus, furieux de ce que Bituit avait conseillé aux Allobroges de se soumettre au consul et non à lui- méme, s’empare de l’Arverne traitreusement, et l’expédie à Rome, ou le Sénat, tout en ayant un blàme pour la violation . ‘ de la foi jurée, n’en retient pas moins la victime, et va jusqu’à exiger en sus la remise du fils de Bituit, C0ng0n— netiac. Aussitôt, ct pour cette cause, parait-il, la guerre à