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122 ~ LIVRE IV, CHAPITRE V · s’en vinrent frapper aux portes du Septentrion, les peuples — innombrables dont les flots avaient de tout temps roulé derriere la barriere puissante des montagnes, faisant rude- · ment voirau monde gréco-romain, qu’il se vantait à tort d’ètre l’unique tenancier de la terre. 1-¤ Nos regards se porteront d’abord sur le pays d’entre les contrée d’cntre · . . les Alpe, A Alpes et les Pyrénées. Depuis longtemps les Romains y P;:é,§ê;· commandaient sur toute la cote dela Méditerranée, par l’intermédiaire de Massalie, leur cliente, l’une des plus _anciennes et des plus puissantes parmi les cités fédérées et ` en réalité dépendantes. Ses stations maritimes, Agatlzè (Agde) et Rhode (Rosas) à l’ouest, Tauroention (La Ciotat), Olbia (Hyères), Antipolis (Antibes) et Nicœa · . (Nice) à l'est, assuraient le cabotage .par mer, et la route de terre entre les deux chaines de montagnes : par ses . relations mercantiles et politiques elle pénétraitau loin à 154 av. J,·c. l’intérieur. En·l’an 600, les Romains, moitié à son insti- _ gation, moitié conduits par leur propre intéret, avaient I . poussé une expédition au sein des Alpes, au nord d’Anti- ' came , polis et de Nicaea, chez` les Ligures Oxybiens et les Déciètes. ` ,,,5 î§;fm_ Ils avaient livré maints combats, sérieux et souvent non sans pertes, et avaient contraint les montagnards à remettre à Massalie des otages gardés en permanence, et à lui payer tribut annuel. On peut admettre comme chose ·vraisem- blable, qu’à la meme epoque, et dans toute la contrée qui reconnaissaitl’alliée de Rome pour suzeraine, la culture dc la vigne et de `l’olivier, qui y avait fleuri d’abord à l’instar _ de l’agriculture massaliote, avait été supprimée dans 1’inté— ret des grands propriétaires de domaines et des marchands italiens ‘. C’est aussi dans un but de spéculation mercan- 143. tile que les Romains, en 611, sous la conduite du consul ‘ Si en mettant ce renseignement dans la bouche de l‘Àl`ricaiu 129. en 625 (De rep., 3, 9, 6) Cicéron n’a point commis un anachronisme, il n’est pas possible de lui donner une autre portée. La prohibition ne peut avoir trail. à l’ltalie du nord et a la Ligurie; ear nous voyons 117. la viticulture prospère chez les Génualcs, en 637 (IV, p. 131, note 2 de la p. 129, in [ine) :· il né saurait nou plus être question de la