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lfJ0 LIVRE IV, CHAPITRE IV · de ,l’appui_ de Bome: les Italiens, lassés de leur longue défense, _croyant d’ailleurs·à leur propre sécurité, que la — crainte du nom romain aurait du leur. garantir, le pous= · sèrent àse rendre. (lirta capitula. Jugurtha donna l’0rdre ` de faire périr son·frère_adoptif dans·les plus cruels sup- plices, et quant a la population màle adulte,·Africains ou irzav. J.·c. Italiens, il la fit tout entiere passer, au fîlde l'épée (642)·. Ge ne fut qu’un crid'horreur d’un boutà l'autre de l’Italie.

 La minorité du Sénat, et tout _ce qui etait en dehorsdu

· r Sénat maudissaient unanimement ce gouvernement pour qui 4 .l’honneur et ,l’intéret de la patrie n’étaient plus qu?une marchandise offerte à tout acheteur: parmi les plus ardents · se montrerent les chevaliers, atteints davantage par_le · massacre des trafiquants romains et italiens de Cirta; Mais lamajoritédans le- Sénat se raidissait encore: elle . mettait en avant les intérêts de l’aristocratie : elle avait . la paix à cœur, et pourla garder, elle employait tous les ‘ , leviers et les pratiquesa l’usage des gouvernements qui se . sont inféodésàt une corporation. Enfin Gaius Memmius, tribun du peuple désigné. pour l'année suivante, mit ' publiquement l’atfaire en discussion. Ilavait l’activité et 1 l’éloquence; et quand il eut menacé d’appeler un jour les plus mauvais d’entre les meneurs à rendre leurs 'comptes ` enjustice, il fallut bien que le Sénat laissàt déclarer la 1l2·¤¤· gue1·re (642-643). L’af}'aire devenait sérieuse. Les ambas- sadeurs de J ugurtha renvoyés d’Italie sansavoir été admis A dans le Sénat; le consul__nouveau, Lucius Calpurnius Bastia, qui se distinguait, parmi ses contemporains du moins, par,l’intelligence et l’énergie, poussant rapidement — les armements; Marcus Scaurus lui-même acceptant un des principaux grades dans ·le corps expéditionnaire d’Ai`rique; ,l'armée romaine en peu de,temps débarquée, - et marchant vers le Bagradas (Medjerdak) en plein pays numide, y recevant la soumission spontanée des cités les plus éloignées du siége de la monarchie; enfin le roi de Mauritanie, Bocchus, bien que sa fille soit la femme de'