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pousser plus loin les agrandissements politiques, et à atteindre enfin le but au moyen des colonisations successives.

Depuis quelque temps aussi, Rome avait étendu sa domination jusque sur les eaux de_la mer Adriatique, la colonie de Brnmlnsinni, préparée de longue main a l'entrée du golfe, avait ete definitivement 1nstallee durant la guerre avec Carthage (510). Dans les mers de l'ouest, la République a du écarter ses rivaux par la force. Dans l’est. les dissensions de la Grèce travaillent pour Rome; tous les Etats de la péninsule hellénique s’affaiblissent ou demeurent impuissants. Le plus important d’entre eux, le royaume de Macédoine, l'influence jalouse de l’Egypte aidant, a été repoussé des rivages de la mer Adriatique supérieure par les AEtoliens, et de la region du Péloponèse par les Achëens : c’est avec

Dès} le vi° siècle, on rencontre dans bon nombre Ide ses applications le dualisme politique entre l’lia|ie, continent romain ou déparlement consulaire, et le territoire transmaritime ou —département ` ’ prètorien. On expliquait la defense faite it certains pretres de jamais quitter Rome (Voler. Mani., l, l, 2) en ce sens, qu’il leur etait seulement interdit de passer la mer. (Tite Live., ep. 19, 37, Sl. —- Tacite, ’ . Annul., 3, 58, 71. — Cic , Philipp., li, 8, 18. — Cf. aussi Tite Live, .

 ’ 28, 38, 44. ·—· Ep. 59). Notons comme un exemple plus frappant encore _ _

gl’)- Tinterprelation donnée en 544 de l’antique règle qui ne permet au consul de nommer le dictateur qu’ « en territoire romain ~. Ce territoire, dit·on alors, comprend toute |’llalie. (’l`ite Live, 27, .5.) Cest ’ _ sous Sylla que pour la première fois s’est operee la separation du pays celte d’entre les Alpes et l'Apennin, et son organisation en un departement exlm-constçlaire, confié ii un magistrat special et permanent. Et quon n’ol>jecte pas le nom de province (procincia) du cqnsulg souvent donne à la Gaule (cisalpine) ou ii Ariininum, dès le v1*= siècle.` Le mot provinciq, dans l`antique langue de Rome, n’a en aucune façon le ` sens de departement territoriale de gouvernement place sous la main d’un fonctionnaire supreme ii poste fixe : il esprinic simplement la compétence d’atl·rilgution conférée ii tel ou tel magistrat parla loi, le senatus consulte.ou la convention avec un collegne. A ce point de vue, ce fut de tout temps chose licite, et longtemps même la règle, que l’un des consuls .eût’ dans sa province le gouvernement de»l`Italie·gu Nord. [Nous renvoyons sur,cet|e interessante question it ladissertation publiée par lil. elommsen, dans les Memoires de la Société liisloriquc et philosophique de Brnslmt. t. l, et intitulée: La question de zlroil entre, ` Uès<swl·>5é1·e¢ <!-Te R¢¢tt!§f~ww· Casier ze- d·Sw0 ¤ rr-!-MJ ·