. _ 82 LIVRE Ill, L1HAPl'l`ItE·llt ` , qu`au lendemain de la guerre avec Carthage, les lio- ` mains, se voyant tant de riches dépouilles dans les mains, ' soient aussi entrésdans une nouvelle et plus vaste voie. _` Les conditions naturelles de la Peninsule auraient suffi ‘ pour leur en inspirer l’idée. L’Apennin, avec sa crête · i V peu élevée, facile à l`ranchir, constituait une frontière ` politiquement et militairement imparfaite. Il convenait . _ de la reporter jtisqu’aux Alpes, jusqu'à la vraie et puis- I sante barrière entre l’Éurope du` Sud et l’Europe du ' · . Nord. Ce n’était point assez de .domin<=r en Italie, il . ` fallait reunir à cet empire Ia souveraineté maritime et la possession desîles, à l’ouest et à l’est de la·Péninsule. Les - Phéniciens chassés de la Sicile, le plus tort était lait, et _ les circonstances les plus favorables venaient comme ài souhait faciliter l’aclièvement de la tâche. ._ · izasieaie Sur les mers oc'oidentales,.dont l’importance alors I mm::;îm|‘m_e` etait bien autre que celle de la mer Adriatique, les Bo- «i.·i·mia.·, mains, aux termes du traite de paix conclu avec Car- ' thage, étaient en possession de la majeure partie ·de l’île I de Sicile; la station la plus importante dans ees parages, I lîîle la plus grande, la plus lertile et la mieux accessible avec ses nombreux ports. Le roi Hiéron, de Syracuse, qui, pendant les vingt-deux dernières années de la guerre; s'était montré inébranlablement fidèle à l’alliance . · romaine, aurait pu ajuste titre demander un accroisse- _ ' l " 'ment de territoire. Mais si au commencement de la guerre les Romains avaient déjà pris leur parti de ne·A . l tolérer dans l’île que des Étatssecondaires, à la paix, ils avîâient décidément en vue sa conquête tout eng tière. Hiéron devait donc s’estimer heureux d’avoir pu V · garder intact son petit rovaume, c’est=à-dire Syracuse I ' avec sa banlieue, et lesterritoires d’El6re, Nééton, Acrae, Léontiht, Mégrtm et Trmromenium ‘, et d’avoir de_mênie'
- [Eloreétzih situee au sud de Syracuse, ii Vemboitchure de l’El0r1Ãin
