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A V as T LIVRE 111, CHAPITREYII _ · des Carthaginoisz les Syracusains ne possédaientplus que . Les mercçnaircs Tauromenium [Taormine] et la pointe du sud-est. Une ‘““°°‘“°“' bande de soudards étrangers s’était cantonnée dans ` _ C Messine, la seconde ville de la côte orientale, et s’y ' maintenait indépendante à` la fois de Syracuse et de Car- , - 'thage. Ces aventuriers, maîtres de Messine, étaient ori- ·- , ginaires de la Campanie. .Tombée en dissolution sous le · _ coup de l’établissement violent des Sabelliens dans _ Capoue, la Campanie, aux iv° et v° siècles (Il, p. 1,49), [ était devenue ce que devinrent plus tard l’Ét0li0, la Crète et la Laconie, la terre promise des recrutements -' I U mercenaires, s’ofFrant à ladisposition des princes et des villes. La demi-civilisation que les G1·ecs y avaientcréée, A ' 1 _ le luxe barbare de Capoue et des aut1·es cités,_l’impuis· I sance politique _à laquelle les avait condamnées la supré- ' " matie `de Rome; sans leur imposer pourtant unrégame I - ': sévère, et qui leur enlevât même leur liberté interieure ; ' toutes ces causes réunies avaient poussé la jeunesse du · ' pays au devant des racoleurs accourus de toutes parts. Elle , · se vendait sans souci de son honneur et de sa `conscience; · ' et,comme toujours il arriveen cas pareil, elle allait per- _ dant lelsouvenir dela patrie, s'habitu:1nt à laviolence, I 'ài lavie déso1·donnée du soldat de lfortune, et:n’ayant ~ ·plns égard à la foi jurée`, qu’elle rompait tous les jours. ‘ ·‘ Comment les Campaniens qui se l0gÈl‘6Illl."d3llS Messine l A se seraient·ils·crus coupables? S'einparer de la°ville, _ C A · " 'contiée à leur garde, n’était-ce point cliose profitable, , " du moment qu’ils étaient assez forts pour s’ y maintenir? ’ Ils voyaient pas plus loinl Est-ce que les Samnites C ‘ . ` n’avaient pas fait de même à Capoue? Et les Lucaniens, · ' ·· ° avaient-ils usé de moyens meilleurs, quand ils s’étaient . · M saisis d'une· multitude de 'villes grecques? Nul pays, , v_ ‘ autant que laSicile; n'était propiceà detellesentre- ' prises? déjà',; pendant la guerre dii"Péloponèse, des “ A " "'généraux'campaniens "avaiei‘it de méme"enlevé' .E}tt0ll«