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4 · ' ` CÀRTIIAGE ' 3-l tlG1CHl‘l·l13g€` croyaient tenir l_eurs sujetspliéniciens par I la crainte ·d’une révolte, des Libyens indigènes; ilg croyaient tenir les grands possesseurs fonciers par le lien du signe'rej)rekeizt<ttif monétaire,. Dans leur erreur grossière,_ils 'appliquaient le calcul du commerçant à ` ` des matières ou il n'a rien avoir; et Vexperience des faits » a démontré.qu’en dépit du relâchement apparent de ' son lien fédéral, la Symmacliie romaine, inébranlable · à lïiégal d’un mur de roc, a su repousser les attaques de , Pyrrlius, ta11dis que la Symmacliie cartliaginoisé se dé- ' cliira comme une toile d'araignée le jour niemeou une armée étrangère mit ·le pied sur —la terre africaine. I .-\vons-nous- besoin de rappélerlles "débarquements I d'·Agat/:00/0 et de Brântltas, et la guerre des i72ér00n<u`re.v.? . ljliostilité des Africains contre Carthage est certaine; , et dans cette derniere circonstance, par exemple, on voit les femmes libyennes donner leurs bljoui pou1· de- _ ' l`rayer_ la révolte : en Sicile, toutefois, il semble que les Cartliaginois, s'étant montrés plus.doux,`y aient été 'A récompensés par un resultat meilleur. Leurs sujets y_ _, jouissaient d'une certaine franchise·comme1·ciale avec le deliors: letralic intérieur s’y faisait non plu_s avec la ` _ _ monnaie conventionnelle de'Carthage, mais avec la monnaie grecque ordinaire : enfin les Siciliens se_ mou- `. _ vaient plus librement qu’il n'était permis de le faire . aus Sardes et- aux Libyens. Que si Carthage avait pu prendre Syracuse, les choses eussent assurément changé: . mais Syracuse ti11t bon, et _les possessions cartliaginoises continuant En vivre sous une loi tolérable, au milieudes dissensions cruelles qui 'déchiraient les cités gréco-', · siciliennes, il se forma dans l’île un parti vraiment car- _ tliaginois dont la persistante influence la lllHl`(I[1é sa trace _ . jusque dans les écrits de Philinos d’Agrigente. C’est lui qui, mêmeaprès la conquête romaine, a raconté les

 grandes guerres puniques,"demandant de préférence ses