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S'il est absolument impossible d’évaluer l’immense quantité des capitaux affluant dans ce Londres de l'ancien monde, on se fera du moins unie idée de la fécondité des sources où il lui était donné de·puiser, par ce seul fait,,qu’en dépit de son organisation militaire excessivement coûteuse, et de son administration fiscale infidèle ou-mal"conduite, les contributions payées par les sujets et les douanes suffisaient à couvrir amplement les dépenses, et permettaient de ne demander aucun impôt aux citoyens. Après la seconde guerre punique, alors que l'empire de Carthage était brisé déjà. il suffit d'un certain remaniement dans le système financier pour parfaire aussitôt, et de même sans création d’impôt nouveau, aux dépenses courantes, et au paiement de l'annuité de 349,000 Thalers [1,275,000.fr.] à servir aux Romains. Enfin, 14 ans après la paix, Carthage offrit à ceux-ci de verser en une fois les 36 termes restant à courir. Mais ce n’est point seulement par la grandeur de ses revenus que se manifestait la supériorité financière de la ville phénicienne : nous constatons aussi chez elle, et chez elle seule, parmi les grands Etats du monde ancien, l’observation de principes économiques qui n'appartiennent d’ordinaire qu’aux temps modernes, aux_temps plus avancés dans la science économique. Carthage prête et emprunte aux autres puissances. Dans son système des valeurs, elle fait entrer l'or et l’argent en lingots, les monnaies d'or et d'argent pour son commerce de Sicile, et enfin un signe de convention,

le précepte de Magon l’agronome. (Varr.4,`l)c'v·q r·usl.,_ n; -5 Au prologue du Carthaginois (Pamulus) de Plaute, [auteur dit ce qui suit de son héros_:`

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