Page:Mommsen - Histoire romaine - Tome 3.djvu/296

Cette page n’a pas encore été corrigée

` ‘ 292- _ LIVRE 111, QHAPITRE VIII· ~ _ · moins de la fougue téméraire ‘de ces intrus venus du nord ; de leurs habitudes de soldats de fortune, mettant _ 4 leur épéeau service de leurs voisins moins belliqueux, · quelle que fût d’ailleurs la guerre à entreprendre, ou se A précipitant, pour les ·piller ou les i·a‘vagei~; sur tous les · _ pays d‘alentour. Ces irrésistibles barbares étaient la ' · terreur des peuples degénérés de l’Asi0; et le Grand-Roi " I ` , lui-meme, après avoir eu ses armées maintes fois bat~ tues, après qu’Anti0chas I Sôter eut perdu la vie dans asi iv. i.·c. un combat livré contre eux (193), avait fini par s’en=- ' gager à leur payer tribut. . ' ' i·«gm_ I Seul, un riche citoyen de Pergame, Attale, leur avait ‘ tenu tête, et les avait refoulés`: 'sa patrie reconnais- _ sante lui décernai le titre de roi, pour lui et les siens apres lui. `La nouvelle cour de Pergame était, en petit, _ V ` l’image de la cour d’Alexandrie: mêmes soins donnés ‘ * aux intérêts matériels, aux arts, à la littérature; même l _ , gouvernement de cabinet sagace et prévoyant; ·mêmes tendances à aider à l’affaiblissement des deux autres ‘ puissances continentales. Les Attalides tentèrent de · . · fonder une Grèce indépehdantedans l'Asie-Mineure 0c?' ' cidentale. Possesseurs d’un trésor toujours plein , ils ` ' ‘ s’en servirent à leur avantageytantôt prêtant aux rois l ‘ . syriens de grosses sommes, dontlle remboursement fiï · _ gurera plus tard dans les stipulations du traité de paix` ` — avec Rome, tantôt achetant des accroissements de ter- — p P ritoire. C'est ainsi que les Romains et les Étoliens, ligués · — ` naguère contre Philippe et ses alliés, ayant enlevéiÉgine I aux Achéens, les Étoliens, à qui elle appartenait comme part réglée du butin commun, la vendirent à Attale, au prix de ao talents (51,000 thalers ou 191,250 fr.)1 A ‘ Quoi qu’il en soit, et en dépit du luxe de la cour et du titre donné àson chef, le royaume de Pergame ne cesse . pas dîêtre une sorte de république, segerant au dedans _ et au dehors à là façon des cités libres._Attale, le Lau-