Page:Mommsen - Histoire romaine - Tome 3.djvu/279

Cette page n’a pas encore été corrigée

‘ —1.'oCcIDENT'·A—PR`E`S LA PÀlX AVEC HANNIBAL 27:5 ·rudes.peuplades semontraient absolument réfractaires. , A Intercatia [non loin de Palencia (Palantia), chez les · I Vuccëeizs, dans la Tarmconaise] par exemple, l’nsage de _ l'or et de.l'argent était ignoré encore vers l'an 600.. 45a_«v.i.·c. Elles ne s’entendaient ni entre elles, ni avec les Romains. ' _ V La hauteur chevaleresque de l'esprit chez les liommes, ` ·` , ` et au moins autant chez-les lemmes', formait le lraitca- i ractéristique de ces libres Espagnols. En envoyant son fils au combat, la mère l'enllammait' par le récit des R · exploits des aïeux, et lajeune lille àllait spontanément ‘ olfrir sa main au plus brave. lls pratiquaient les duels, i , soit pour 1·einporter le prix de`la valeur guerrière; soit ' pour vider leurs litiges. Les qnestionsd'héritage entre les _ ` ` princes, parents du chef défunt, etaient ainsi tranchées. ` Fréquemment, un guerrier illustre soitaitcaes i·angs V et s’en allaitdevant l’ennemi provoquer, en l’appelant . par son nom,·un adversaire choisi : le vaincu laissait au vainqueur son épée et son manteau, et parfois con- ~ ,_ cluait avec lui le pacte d’hospitalite. Vingt ansaprès les . guerres d'Hannibal, la petite cité celtibere de Complega (vers les sources du Tage) fit savoir au général des Ro- ` mains ‘qu’elle réclamait par chaque l1o1nme tombé [ dans la bataille un cheval et un manteau, ajoutant qn’il ` ' I lui en coûterait cher s’il refusait. Excessifs dans leur lierté et leur honneur militaire, beaucoup ne voulaient ` pas survivre à la honte de se voi1· désarmés. Avec cela, ' ‘ toujou1·s prêts à suivre le premier recruteur venu, à . aller jouer leur,vie dans la querelle des étrangers: ` témoin cemessage qu’un Romain, qui les savait par - . cœur, expédia un jour àune bande de Celtibères, à la , . A solde .des Turdétans : « Ou 'retournez chez vous. 'ou i passez au service _de Rome avce double paye, ou fixez le lieu et le jour pour le combatl »> Que si nul ne venait ` _ les acheter, ils se réunissaient en bandes et allaient guerroyer pou1· leur compte, ravageant les contrées ou ·