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L'OCCIDENT APRÈS LA PAIX AVEC HANNIBAL 267 . . organisa un contrôle regulier, et bientot les finances V remises su`r un pied excellent, permirent de payer la contribution de guerre due à Rome, sans surcharger. les citoyens d’irnpôts additionnels. Rome, alors sur le , ` point d'entamer la lutte avec le Grand-Roi, en Asie, — î . suivait ces progrès, comme on pense, d’un œil inquiet et jaloux: ce n’était point imagination pure, que de redouter et de' prévoir le débarquement dune flotte · ' ' carthaginoise en Italie, et uneseconde guerre conduite I - _ par Hannibal, pendant que les légions seraient occupées en Asie mineure. Il y aurait injustice àlaire aux p,.;m,;·n,n,,;im,` Romains un gros crime d’avoir envoyé à Carthage des ambassadeurs, probablement chargés de dema11de1· ` qu’I·lannibal leur fut remis (559). Certes, on se sent un 495 .,\—_ i,.¢_ profond mépris pour ces oligarques rancuneux, écri- . , vant lettiie sur lettre aux ennemis de leur patrie, et dénonçant les intelligences secrètes du grand homme- _ . qui les avait renversés avec les puissances hostiles à Rome. Mais leurs accusations `étaient·i`ondées, tout porte_à le croire. La mission des envoyés romains contenait le honteux aveu des terreurs de la puissante ` République. Elle tremblait devant un simplesujfèto de , Carthage! Conséquent avec lui-meme, et généreux _ jusqu’au bout, le lier vainqueur de Zama avaiten plein _ I _ Sénat combattu la mesure. Une telle confession, dans_la bouche des Romains, était après tout celle de la vérité i nue. Rome ne pouvait tolerer à la tete du gouvernement C · de Carthage Hannibal et son extraordinaire génie. La r ' politique de sentiment n’était point ici de mise. Quant A à Hannibal, le poids que Rome attachait a son nom n’était pas lait pour l'étonner. Comme il_avait combattu · les Romains, lui seul et non Carthage, i_l eut à son tour aussi à subir la‘ condition du vaincu. Les Carthaginois ` s’hun1ilièrent. Ils durent remercier le ciel, quand le héros, toujours prudent et rapide dans ses décisions, '_