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` · 22l LIYRE ill, CHAPITRE vt . saut dans les règles. ll savait·trop que son mouvement sur Capoue allait attireraussitôt en Campanie tous les` autres corps romains, et que d’ailleurs il ne lui était _ » pas possible à lui-même de tenir longtemps dans cette ` contrée, ·a dessein et à l’ava11ce dévastée. Le·mal , . était sans remèdeà Dans son désir de sauver Capoue, il recourt à un expédient hardi, le dernier qui s'ofl`1·îtà 1l==¤¤¤ll¤¤l son génie inventif. Après avis donné aux Campaniens mmm Surnom de son projet, pour qu’ils ne se relâchent en rien de _ ' leur opiniâtrè défense, il quitte soudain le pays de— - 4 Capoue, et marche sur Rome. Recomniencant les habiles audaces de ses premières campagnes, il.se jette avec sa .` petite armée entre les corps ennemis et les forteresses U `romaines,·traverse le Samnium, suit la voie Valéricmze, _i _ arrive par Tibur. au pont de l’Anio, · le francliit; et plante son camp sur la rive gauche, à unumille (alle- ` ` mand, ou deux lieues) de la capitale.- Longtemps après, ' les neveux des Romains tressailliront d’eH`roi encore, qua11d on leur parlera « d:Hannibal devant les portesl » —En réalité, Rome ne courait aucun dangerà L`ennemi l ravagea les villas et les champs autour de la ville.; . ' mais il y avait là deux légions qui lui tinrent tête et ne _ ` lui permirent pas 'l’attaque des 1nu1·ailles. Jamais, · —d*a111em·S, le Carthaginois n’avait songé à prendrela 4 _ ville par surprise, comme Scipion,·un peu plus tard, fera à Carthagène : encore moins voulait-il en ou- vrir le siège. Il voulait seulement efl`rayer les Romains, se faire suivre parle gros de l’armée qui investissait · ·_ ·' Capoue, et se donner ainsi' le moyen de la débloquer. - · _, -—Aussi ne fit-il 'que paraître dans le Latium. Les . A Romainsvirentdans son brusque départ un`miracle·de la'_faveur divine': des signes, des visions eli`rayantes avaient COIltl'Hllll. leur terrible e11nemi à la retraite; "ce - A I qu'il est aussi bien vrai que les deux légions 11'auraient jamaispu l`aire.' A la place ou Hannibal s’était approché