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222 LIVRE III. CIIAPITRE VI , · cupée. Heureusement pour elle, rien ne contrariait plus ses efforts, ni en Sicile, ou Syracuse venait de · tomber dans ses mains, ni en Espagne, ou tout ma1·- ` cliait a souhait. Sur le principal théâtre de la guerre, en _Campanie, les revers alternaient avec les succès. Les légions postées aux environs de Capoue n’avaient pu Yenvelopper encore; mais elles genaient l’agriculture, ` empêchaient les récoltes, et la populeuse cité en était réduite à demander au loin ses approvisioniiementset ses vivres. Hannibal, prenant soin lui—méme d’organi- _ ' ser'un grand convoi, avait donné rendez-vous aux Campaniens pour en venir prendre la livraison à Bénévent: 1nais ils tardèrent, et les consuls Quint-as Flaccas et Appias Claudius les ayant devancés, battirent ii fond Hannon, qui protégeait le convoi, prirent son · camp et firent main basse sur les vivres. Les deux ‘ consuls purent enfin investir Capoue, pendant que Tibérius Gracchus, se plaçant sur la voie Appienne, fer- mait le passage à Hannibal _accourant au secours des · Campaniens. A ce moment le vaillant Gracchus périt par ' la trahison d’un Lucanien , et sa mort équivalut à une grande défaite ; car son armée, composée des esclaves l affranchis, se débanda dès qu'elle n’eut plus à sa têtc ° le capitaine qu’elle aimait. Hannibal, t1·ouvant ouverte la route de Capoue, se montra tout à coup_en face des t V deux consuls, _et les força à abandonner leurs travaux d’investissement _à peine commencés. Déjà, avant son arrivée, leur cavalerie avait été complétement battue ‘ par la cavalerie phénicienne, qui, sous les ordres - d’Hannon et de Bostar, gardait Capoue, et s'y etait réu- · nie à celle non moins bonne des Campaniens. La lo11gue ` série des désastres de l’a1mée se clôt par la destruction . totale d’un corps de troupes régulières et de partisans, que M arcas Ccnténias avait amenés en Lucanie. _D'oflicier subalterne qu’il était on l’avait imprudemment pi·omu