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LES GUERRES D’HANNIÉAL 2lt) ` de Quintus Fabius et de Marcus Marcellus, se préparait à tenter la reprise de Capoue. Ajoutez-y, pour le compte des Romains encore, une réserve de deux légions dans ~ · la métropole; les garnisons des villes maritimes, ren- forcées d’une légion à Tarente et à Brindes, à l’inten- _ _tion des Macédoniens, donton craignaitjune descente sur la côte, et enfin la flotte, nombreuse et partout maî- _ tresse de la mer. Puis venaient les armées' de Sicile, de · Sardaigne et d’Espagne. Le nombre- total des, soldats armés par la République, sans meme y comprendre les garnisons des places de la basse Italie, presque toutes dé- fendues par les habitants et colons; ne peut être évalué à moins de deux cent mille hommes, dont un tiers recrues nouvelles de l’année, et dont moitié portant _le I nom de citoyens romains. On serait dans le vrai, j’ima· ' gine, en calculant que tonte la population valide, de- puis djx-septjusqu'à quarante—six ans, s’était levée, lais- sant la culture des champs aux esclaves, aux vieillards, aux enfants et aux femmes. Il va de soi que les finances , sou(l"raient fort. Lîimpôt foncier, cette principale source du revenu, ne se percevait plus que très-iirégulièrementu. Et néanmoins, malgré la disette_ de l’argent et des ‘ hommes, les Romains, après d’l1éroïques efforts, avaient reconquis pied àpied le terrain perdu tout d’une fois dans les néfastes journéesde la première période de la guerre. Pendant que |’armée carthaginoise allait se fon. dant tous les jours, la leur, chaque année, s’accroissait. Chaque année ils reprenaient quelque chose aux alliés — d’Hannibal, Campaniens, Apuliens, Samnites, Bruttiens, hoi·s d’état de se sufïire à eux-mêmes comme les forte~ resses de la basse Italie, et qu’Hannibal, trop faible, ne · pouvait nicouvrir ni défendre. Enfin Marcellus, faisant la 'guerre autrement que ses prédécesseurs, avait su dé- velopper les talents militaires chez ses ofliciers, et réta- .blir let mettre en plein avantage l'incontestable supério· `