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LES GUERRES D’HANNlBAL rm ` qu'il s'agit de fermer le passage aux renforts. La guerre · dans ces trois pays était un moyen utile en rue du sgi-site but; c'est à tort qu’on l'a considérée souvent I comme une faute. Pour les Romains, elle constituaitun _ système définitif : ici, bar1·ant les cols des Pyrénées; là, ` —donnant à faire aux Macédoniens chez eux et en Grèce; _ ailleurs, protégeant Messine, et coupant la Sicile de ses Z communicationsavec,l’ltalie. On le conçoit de- reste, t .cette défensive se changera dès qu'elle le pourra en attaque. Serries par la fortune,'les armées romaines ` — · .1·ejetteront les Pheniciens liors de la Sicile et de l’Es· pagne; elles briseront les alliances entre Hannibal et __ . Syracuse, entre Hannibal ·et Philippe. Pendant ce temps, . la guerre dans la Péninsule italique n'occupe plus que · _ le second plan : en apparence, elle se borne à des sieges, à des razzias sans importance. .Et néanmoins, · _ 4 tant que les Pliéniciens sont les agresseurs, l’ltalie 1·este u · l'objectif des opérations militaires. , i I Tous les efforts, tout l'intérêt se concentrent autour, d'Ha11nibal. Le maintenir isolé ou faire cesser son isolement dans les regions du sud,` voilà le nœud du · drame. . i S’il avait été possible, immédiatement après Cannes, La mine de concentrer tous les secou1·s sur lesquels Hannibal “’;‘;‘f°a;';ü“;;‘;'“· i - comptait, le succès définitif eût probablement couronné · ne secours, , ses desseins. Mais, à cette heure précisément, la ba- — taille de l'Ébre (p. l7&),avait eu pour Hasdrubal des conséquences si fâclieuses, que Carthage avait dû en- " ' ` voyer en Espagne la majeure partiedes renforts, en _ hommes et en argent, que lui avait arrachés la nouvelle » ‘ ` de la yictoire de l'arméc d’Italie. Et cependantula situa: a — tion n’y était pas devenue meilleure. [;’année suivante ' P (539), les Scipions transportèrent lethéatre de laguerre 2*5 ê"- J-·C· de l’Èbre "sur le Bœtis (Guadalquivir), et en plein cœur ` du pays ca1·thaginois 1·emportèrent deux brillantes vic- · _