Page:Mommsen - Histoire romaine - Tome 3.djvu/176

Cette page n’a pas encore été corrigée

. ii? · · 'LIVRE Ill, Cl·lAlîlTRE V ·l I eadronsplusfiionzibreux des f`édérés.`Au centre se tient ·' l'—infanterie; en masses` d’une profondeur inusitée;` _ elle obéit au proconsul Cnmus Servilius. Hannibal a rangé ses fantassins en face; leur ligne décrit un vaste croissant. Au sommet sont les troupes gauloises et ' ibères, portant leurs armes nationales; les deux ailes, raxnenées en arrière, sont remplies par les Libyens . _ _ armés ii la romaine. Lelong du lleuve, toute la grosse . cavalerie, sous Hasdrubal, les couvre; et dans la plaine, à lautre bout, se développent les 'Numides. Après un cou1·t engagement d'avant-garde entrelles troupes le- ‘ gères, la bataille s`engage sur toute la ligne. A la gauche ' i des Romains, ou les Numides ont les cavaliers pesants de Varron pour adversaires, leurs charges furieuses et _ qcontinuelles demeurent indécises. Au cent1·e, les légions enfoncent les Gaulois et les Espagnols; elles pousscnt rapidement en avant et poursuivent leur succès. Mais` pendantee temps, à l’aile droite, les Romains ont eu le dessous._Hannibal n'a voulu qu'oecuper Varron à la p ` 'gaucl1e,`pour permettre à Hasdrubal et à ses escadrons réguliers de se précipiter sur les chevaliers bien moins - nombreux, et de les écraser d`abord. Ceux-ciisont en- loncés îrlcur toui· et taillés en pièce, en dépit de leui· ` , braioure : ce qui n’est pas tué est poussé dans le lleuvc ou rejeté dans la plaine. Alors‘Paullns, blessé, se porte , de sa personneau centre, voulant tourner la Fortune, - ou du,moins partager le sort des légions, qui, lancées , ~ p à‘la_poursuite de l`inl`anterie ennemie, avaient marclié_ ` cn colonnes et pénétré comme un coin dans les lignes ` d'Hannibal. Mais, à ce moment, les fantassins libyens, · se repliant ii droite et à gauche, les enveloppent, se pré- pipitentsur leurs rangs pressés et les l'orcent à s’arréter surplacepour se déi`end1·e contre les attaques qui les ` A prennent detlane. Leurs rangs déinesurément prolonds î s`entussent· inimobiles, sans quïil leur reste deueliamp