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s · ' l§2_ _` LIVRE Ill, Cl·lAl’l'I`RlÈ l\’ ` `Insubres, dont le concours` lui était sérieusement pro- ·· ' ` mis,·nul n’en peut douter. D’ailleui·s, débarquant a . ' , Genud, il n’en avait pas moins_ la montagne à francliir, I et il ne lui' était pas donné de savoir que les cols des · ` 4 Alpes étaient autrement ardus et difficiles que les passes I I de,l’_Apennin, dans la Ligurie. Enfin, la route qu’il sui- · vit était celle des anciennes migrations celtiques; ·des ·_ essaims plus nombreux que son armée avaient pénétré ‘ en Italie par les Alpes.' L’allié et le sauveur des Gaulois ' italiens'ne_ se croyait point téméraire en marchant sur ·~ le_urs traces. ·¢ A ·- ` I , . ` napa··1ii·miinil»«i . _Donc, dès l'ouverture de la saison, Hannibal réunit `· sous Carthagène toutes les troupes composant la grande '· A ` _ armée : quatre-vingt·dix mille hommes d’infanterie et ~ douze mille chevaux; les deux tiers Africains, un tiers . A V Espagnols. Il emmène trente-sept éléphants, plutôt poui· _ U enimposer aux Gaulois que comme renfort eflicace de _ ' ‘ combat. Son infanterie n'avait plus rien de commun avec` I - celle de Xanthippe,se cachant par_ peur derrière la ligne I ` de ees grands animaux. Il n’était point homme à ignorer , . ' ·_ _ · que c’était la une arme li deux tranchants, apportant la M - _ Z A, déf`aite dans les rangs amis aussi souvent que cliez l'en- · nemi. Aussi n'usait-il des éléphants qu'avec cireons-` . · pection, et en petit nombre. Telle était l'armée.avec i laquelle il quitta Carthagène, et marclia vers liÈbrc, au _ .aisa»·,1,_·i;, printemps de 536. Des imesures prises ia l’avance,tet . surtout des relations nouées avec les Celtes, desmoyens, _ ` du but de son expédition,`il laissa transpirer assez pour . donner confiance même au simple soldat..Celui—ci, dont I ' h .l l’instinct militaire s’était développé sous les armes, press sentait partout les vules nettes et liardies, la main sûre . · et forte de son général, et il le suivait, avec uneaveugle foi dans ses voies inconnues.—Puis, quand` par ses paro- ' les enilammees il leur niontrait la patrie bumiliée, les exigences insolentes de·I·\ome, l’asservissement iniiniî _