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I2? LIVRE Ill, CHAPITRE IV _‘ · · prochaine guerre avec Carthage Qiquant à la Pénin- ‘sule, tout au plus se verra«t-il forcé d’y envoye1·'alors ' ` quelques légions, en même temps que les ennemis` en _ — · q tireront des trésors et des soldats ·qu’a_illeurs ils ne pour- raient se procurer. Mais cette part faite à la situation, _ 2*8 mr J·—C· Home a le ferme dessein,—— le plan de campagne de 536- · le prouve, et il n’en pouvait être autrement d’ailleu1·s— ` de porter des le début ses armes en Afrique,` et d'en finir ` ' ' ainsi 3V6(5'C3l'l.l)3g8. Le sort de l’Espagne se décidera du V · même coup. Ajouter à cela, dans les premières années, , . _ les benéficesdes contributions de guerre qu'une rup- , ture aurait aussitôt arretés; puis bientôt la mort d’Ha- _ · milcar, dont les projets expiraient avec lui dansila pen- .sée de ses amis comme de ses adversaires. Enlin dans ‘ _ les derniers temps, quand il devient trop clair qu'il y ' aurait imprévoyance à atermoyer la guerre, n’est-il pas`. · A égalementutilc de se débarasser dïabord des Gaulois de . ` la vallée du Po? Sans quoi ceux·ci, menacés `qu’ils sont _ . _d'une destruction prochaine, ne inanqueraient , pas, chaque fois qu’ils verraient la République engagée dans · d’autres et sérieux combats, d'appeler encore en ltalie_ les hordes transalpines, et de déchaîner sur elle les i _ ` tumtultcs (tuntultus) gaulois, plus dangereux quejaniais — _ en une telle occurrence. Certes ni la considération du parti de la paix dans Cartliage, ni les traités existants, V ` n’inspiraient à Rome tous les ménagements qu’elle avait jusque—là gardés: est-ce que les alï`aii·es_ d'Espagne ne , lui olïraient pas à tous les instants le prétexte spéciaux · _ d'une rupture, si elle avait voulu .la guerre imn1édiate‘?· Amsidonc, quon ne dise pas que la République a tenu une incompréhensible conduite. Mais tout en compl tant avec lesvcirconstances, on peut justemept blâmer V , la politique molle et à courtes vuesdu Sénat. Les hom- · mes d'État romains ont toujours brillé par l’opiniatreté,‘ . . la suite et la subtilité des desseins, plutot que par la `