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l02 L LIVRE III, CHAPITRE III · fait les Sénons, et de pousser tout au moins jusqu’aux rives du Pô. Ils préférèrent leur laisser la paix au prix eau av. 1 ll. de quelques sacrifices de territoire (5l8).·ll se peut que » Rome, 'se croyant à la veille d’une seconde guerre avec ' Carthage, aitvoulu agir prudemment. Quoi qu’il en soit, · l*affaire de Sardaigne arrangée, la saine politique com- mandait à la République la conquête immédiate et com- . plète du territoire italien jusqu’aux,Alpes; et la perpé- ` _ tuelle menace desinvasions celtiques justifiait amplement z une telle entreprise. Les Romains pourtant ne se pres- sèrentpas, et les Gaulois les premiers prirent les a1·1nes, · soit q'uTils conçussent des craintesà lYoccasion des assi- m_ ' gnations de terres faites sur la côte orientale, (522), , _ lesquelles pourtant ne les lésaient pas directement; soit — . qu’ils,fussent convaincus de la nécessité d’une guerre · dont la Lombardie serait inévitablement le prix ; soit,`ce · qui peut-etre est le plus vraisemblable, que ce peuple . impatient et'mobile se fatiguât de son repos et voulut se , . remettre en campagne. A l’exception des Cénomans qui, ` _ _ unis aux Vénètes,;tinrenil pour les Romains, tous les Gaulois italiens se coalisèrent, et renforcés des Gaulois - _ _ des rives du Rhône, ou plutôt de mercenaires venus ` d’au delà des Alpes, * ils s’avancèrent, conduits « par leurs chefs Concolitan et Anéroesten On les vit bientôt aux pieds de l'Àpennin au nombre de cinquante — ' Polybe nomme ces mercenaires « les Gaulois venus des Alpes et i du Rhône. · On les appelait Gœsates (piquiers, lansqueuets) et cause _ de leur pique (gœsumlz les Fasles oapitolins en font des.Germai·ns, ' (Germani). ll peut se faire que les contemporains, rédacteurs des Fostex, , ne les aient connus`que comme Gaulois, et`que la dénomination de A Germains ne soit'qu’un<> invention duc aux élucubrations soi-disant - historiques des sièclesde César et d’Augustc, Que si, en réalitéjle mot · . Germains a été des l’origine·inscrit dans les fastes, — (auquel cas il . faudrait y voir la plus ancienne mention faite de ce nom) - j’estime · ` qu'il ne conviendrait pas dinterpréter la désignation de Germains dans le sens postérieur du mot, mais simplement de la rattacher ici ai quelque · horde celtique. Notre conjecturefserait d’autant plus acceptable, qu’a entendre les meilleurs philologues, le mot Germxmi serait celte, et-"non germain, et signifierait tout simplement les ·_crieu1·s ··l