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POIDS ET MESURES ET ÉCRITURE

quides, il y a le conge (congius ou chus) ; le setier (sextarius), le cyathus, ces deux derniers servant aussi pour les solides. L’amphore romaine a la même capacité que le talent attique ; elle est exactement à la métréta grecque dans le rapport de 3 à 2 : et au médimnos dans celui de 2 à 1. Ici encore, dans ces noms et ces nombres, celui qui se sert de ses yeux saura trouver aussi la mesure vraie des relations et de l’activité commerciale entre les peuples italo-siciliens. Les Latins ne prirent d’ailleurs pas aux Grecs leurs signes de numération : seulement le Romain alla chercher dans l’alphabet hellénique importé chez lui, les trois lettres aspirées qui lui étaient inutiles, pour en former les chiffres 50, 100 et 1000. Le chiffre 100, tout au moins semble aussi avoir été pris aux Grecs par les Toscans. Puis, plus tard, les systèmes usités chez les deux peuples voisins achevèrent de se fondre, comme il arrive toujours, et les chiffres romains prédominèrent en Étrurie.

Calendrier italique antérieur à la venue des Grecs.Il en a été de même pour le calendrier romain, et pour celui des peuples italiques en général. National au début, il a bientôt subi l’influence grecque dans ses perfectionnements ultérieurs. Ce qui frappe tout d’abord les yeux de l’homme dans la division de sa vie, c’est le coucher et le lever alternatifs du soleil ; c’est le retour de la nouvelle et de la pleine lune. Aussi, durant des siècles, le temps se mesure-t-il par les jours et par les mois, déterminés non point en calculant d’avance leur révolution mais, à l’aide des simples observations personnelles. Le lever et le coucher du soleil ont été, jusque dans les temps plus récents, annoncés dans Rome par un crieur public ; et sans doute aussi dans les temps plus anciens le prêtre y proclamait, à chacune des phases de la lune, le nombre des jours à courir jusqu’au prochain quartier. Enfin, dans tout le Latium, et probablement chez les Sabelliens, comme chez les Étrusques, ainsi que nous en avons fait