À répondre à cela je ne daigne descendre,
Et ce sont sots discours qu’il ne faut pas entendre.
C’est fort bien fait à vous, & vous nous faites voir
Des modérations qu’on ne peut concevoir.
SCÈNE III.
Votre sincére aveu ne l’a pas peu surprise.
Elle mérite assez une telle franchise,
Et toutes les hauteurs de sa folle fierté
Sont dignes tout au moins de ma sincérité :
Mais puisqu’il m’est permis, je vais à vostre Pere,
Madame…
Mon Pere est d’une humeur à consentir à tout,
Mais il met peu de poids aux choses qu’il résout ;
Il a reçu du Ciel certaine bonté d’ame,
Qui le soumet d’abord à ce que veut sa Femme ;
C’est elle qui gouverne, & d’un ton absolu
Elle dicte pour loy ce qu’elle a résolu.
Je voudrois bien vous voir pour elle, & pour ma Tante,
Une ame, je l’avouë, un peu plus complaisante,
Un esprit qui flattant les visions du leur,
Vous pût de leur estime attirer la chaleur.