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de Pourceaugnac est arrivé. Ah ! le voilà sans doute, et mon cœur me le dit. Qu’il est bien fait ! qu’il a bon air ! et que je suis contente d’avoir un tel époux ! Souffrez que je l’embrasse, et que je lui témoigne…

Oronte
Doucement, ma fille, doucement.

Monsieur de Pourceaugnac
Tudieu, quelle galante ! Comme elle prend feu d’abord !

Oronte
Je voudrais bien savoir, Monsieur de Pourceaugnac, par quelle raison vous venez…

Julie
Que je suis aise de vous voir ! et que je brûle d’impatience…

Oronte
Ah ! ma fille ! Ôtez-vous de là, vous dis-je

Julie s’approche de M. de Pourceaugnac, le regarde d’un air languissant, et lui veut prendre la main.

Monsieur de Pourceaugnac
Ho, ho, quelle égrillarde !

Oronte
Je voudrais bien, dis-je, savoir par quelle raison, s’il vous plaît, vous avez la hardiesse de…

Julie continue le même jeu