Page:Molière - Monsieur de Pourceaugnac, 1894.djvu/38

Cette page n’a pas encore été corrigée
Que soupirer d’amour

Est une douce chose,

Quand rien à nos vœux ne s’oppose !

Troisième voix

Tout ce qu’à nos vœux on oppose
Contre un parfait amour ne gagne jamais rien,
Et pour vaincre toute chose,
Il ne faut que s’aimer bien.

Les trois voix ensemble

Aimons-nous donc d’une ardeur éternelle :
Les rigueurs des parents, la contrainte cruelle,
L’absence, les travaux, la fortune rebelle,
Ne font que redoubler une amitié fidèle.
Aimons-nous donc d’une ardeur éternelle :
Quand deux cœurs s’aiment bien,
Tout le reste n’est rien.

La sérénade est suivie d’une danse de deux Pages, pendant laquelle quatre Curieux de spectacles, ayant pris querelle ensemble, mettent l’épée à la main. Après un assez agréable combat, ils sont séparés par deux Suisses, qui, les ayant mis d’accord, dansent avec eux, au son de tous les instruments.