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Oronte
Allons vite à la justice. Des archers après eux !



Scène VII

Éraste, Julie, Sbrigani, Oronte.

Éraste
Allons, vous viendrez malgré vous, et je veux vous remettre entre les mains de votre père. Tenez, Monsieur, voilà votre fille que j’ai tirée de force d’entre les mains de l’homme avec qui elle s’enfuyait ; non pas pour l’amour d’elle, mais pour votre seule considération ; car, après l’action qu’elle a faite, je dois la mépriser, et me guérir absolument de l’amour que j’avais pour elle.

Oronte
Ah ! infâme que tu es !

Éraste
Comment ? me traiter de la sorte, après toutes les marques d’amitié que je vous ai données ! Je ne vous blâme point de vous être soumise aux volontés de Monsieur votre père ; il est sage et judicieux dans les choses qu’il fait et je ne me plains point de lui de m’avoir rejeté pour un autre.