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comme vous ferez. Bon.

Monsieur de Pourceaugnac
Allons donc, mon carrosse : où est-ce qu’est mon carrosse ? Mon Dieu ! qu’on est misérable d’avoir des gens comme cela ! Est-ce qu’on me fera attendre toute la journée sur le pavé, et qu’on ne me fera point venir mon carrosse ?

Sbrigani
Fort bien.

Monsieur de Pourceaugnac
Holà ! ho ! cocher, petit laquais ! Ah ! petit fripon, que de coups de fouet je vous ferai donner tantôt ! Petit laquais, petit laquais ! Où est-ce donc qu’est ce petit laquais ? Ce petit laquais ne se trouvera-t-il point ? Ne me fera-t-on point venir ce petit laquais ? Est-ce que je n’ai point un petit laquais dans le monde ?

Sbrigani
Voilà qui va à merveille ; mais je remarque une chose, cette coiffe est un peu trop déliée ; j’en vais querir une un peu plus épaisse, pour vous mieux cacher le visage, en cas de quelque rencontre.

Monsieur de Pourceaugnac
Que deviendrai-je cependant ?

Sbrigani
Attendez-moi là. Je suis à vous dans un moment ; vous n’avez qu’à vous promener.