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faire plaisir, et je suis bien aise d’apprendre comme on parle de moi.

Maître Jacques

Monsieur, puisque vous le voulez, je vous dirai franchement qu’on se moque partout de vous ; qu’on nous jette de tous côtés cent brocards à votre sujet et que l’on n’est point plus ravi que de vous tenir au cul et aux chausses et de faire sans cesse des contes de votre lésine. L’un dit que vous faites imprimer des almanachs particuliers où vous faites doubler les quatre-temps et les vigiles, afin de profiter des jeûnes où vous obligez votre monde ; l’autre que vous avez toujours une querelle toute prête à faire à vos valets dans le temps des étrennes ou de leur sortie d’avec vous, pour vous trouver une raison de ne leur donner rien. Celui-là conte qu’une fois vous fîtes assigner le chat d’un de vos voisins pour vous avoir mangé un reste d’un gigot de mouton ; celui-ci, que l’on vous surprit une nuit en venant dérober vous-même l’avoine de vos chevaux, et que votre cocher, qui était celui d’avant moi, vous donna dans l’obscurité je ne sais combien de coups de bâton dont vous ne voulûtes rien dire. Enfin,