Certes, je ne sais pas quelle chaleur vous monte :
Mais à convoiter, moi, je ne suis points ! prompte,
Et je vous verrois nu, du haut jusques en bas,
Que toute votre peau ne me tenteroit pas.
Mettez dans vos discours un peu de modestie,
Ou je vais sur-le-champ vous quitter la partie.
Non, non, c’est moi qui vais vous laisser en repos ;
Et je n’ai seulement qu’à vous dire deux mots.
Madame va venir dans cette salle basse,
Et d’un mot d’entretien vous demande la grâce.
Hélas ! très-volontiers.
Ma foi, je suis toujours pour ce que j’en ai dit.
Viendra-t-elle bientôt ?
Oui, c’est elle en personne ; et je vous laisse ensemble.
Scène III.
Que le ciel à jamais, par sa toute-bonté[1],
Et de l’âme et du corps vous donne la santé,
Et bénisse vos jours autant que le désire
Le plus humble de ceux que son amour inspire !
Je suis fort obligée à ce souhait pieux ;
Mais prenons une chaise, afin d’être un peu mieux.
Comment de votre mal vous sentez-vous remise ?
Fort bien ; et cette fièvre a bientôt quitté prise.
- ↑ Mot composé à la façon des Grecs et des Allemands.