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MARIANE.

Moi ? Vous rêvez !

VALÈRE.

Moi ? Vous rêvez !Eh bien, je poursuis donc mes pas.
Adieu, madame.

Il s’en va lentement.
MARIANE.

Adieu, madame.Adieu, monsieur.

DORINE, à Mariane.

Adieu, madame. Adieu, monsieur.Pour moi, je pense
Que vous perdez l’esprit par cette extravagance :
Et je vous ai laissés tout du long quereller,
Pour voir où tout cela pourroit enfin aller.
Holà ! seigneur Valère.

Elle arrête Valère par le bras.
VALÈRE, feignant de résister.

Holà ! seigneur Valère.Eh ! que veux-tu, Dorine ?

DORINE.

Venez ici.

VALÈRE.

Venez ici.Non, non, le dépit me domine :
Ne me détourne point de ce qu’elle a voulu.

DORINE.

Arrêtez !

VALÈRE.

Arrêtez !Non, vois-tu, c’est un point résolu.

DORINE.

Ah !

MARIANE, à part.

Ah !Il souffre à me voir, ma présence le chasse ;
Et je ferai bien mieux de lui quitter la place.

DORINE, quittant Valère et courant après Mariane.

À l’autre ! Où courez-vous ?

MARIANE.

À l’autre ! Où courez-vous ?Laisse.

DORINE.

À l’autre ! Où courez-vous ? Laisse.Il faut revenir.

MARIANE.

Non, non, Dorine ; en vain tu veux me retenir.