Page:Molière - Édition Louandre, 1910, tome 3.djvu/421

Cette page a été validée par deux contributeurs.
411
Les Fourberies de Scapin.

ACTE PREMIER.


Scène I.

OCTAVE, SYLVESTRE.
Octave.

Ah ! fâcheuses nouvelles pour un cœur amoureux ! Dures extrémités où je me vois réduit ! Tu viens, Sylvestre, d’apprendre au port, que mon père revient ?

Sylvestre.

Oui.

Octave.

Qu’il arrive ce matin même ?

Sylvestre.

Ce matin même.

Octave.

Et qu’il revient dans la résolution de me marier ?

Sylvestre.

Oui.

Octave.

Avec une fille du seigneur Géronte ?

Sylvestre.

Du seigneur Géronte.

Octave.

Et que cette fille est mandée de Tarente ici pour cela ?

Sylvestre.

Oui.

Octave.

Et tu tiens ces nouvelles de mon oncle ?

Sylvestre.

De votre oncle.

Octave.

À qui mon père les a mandées par une lettre ?

Sylvestre.

Par une lettre.

Octave.

Et cet oncle, dis-tu, sait toutes nos affaires ?