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LE MUPHTI.
Non tener honta,

Questa star l’ultima affronta.

LES TURCS.
Non tener honta,

Questa star l’ultima affronta[1]. Le muphti commence une troisième invocation. Les dervis le soutiennent par-dessous les bras avec respect ; après quoi les Turcs chantants et dansants, sautant autour du muphti, se retirent avec lui et emmènent monsieur Jourdain.


fin du quatrième acte.

ACTE CINQUIÈME.


Scène I.

MADAME JOURDAIN, MONSIEUR JOURDAIN.
MADAME JOURDAIN.

Ah ! mon Dieu, miséricorde ! Qu’est-ce que c’est donc que cela ? Quelle figure ! Est-ce un momon[2] que vous allez porter, et est-il temps d’aller en masque ? Parlez donc, qu’est-ce que c’est que ceci ? Qui vous a fagoté comme cela ?

MONSIEUR JOURDAIN.

Voyez l’impertinente, de parler de la sorte à un mamamouchi !

MADAME JOURDAIN.

Comment donc ?

MONSIEUR JOURDAIN.

Oui, il me faut porter du respect maintenant, et l’on vient de me faire mamamouchi.

MADAME JOURDAIN.

Que voulez-vous dire avec votre mamamouchi ?


    nez la bastonnade. » Bastonata serait sûrement plus exact que bastonnara ; mais il fallait rimer avec dara. (Auger.)

  1. « N’aie point honte, c’est le dernier affront. » (Auger.)
  2. Grosse pelote que l’on portait dans les mascarades, comme si c’était une bourse contenant des enjeux. (Voir F Génin, Lexique, etc.)