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ACTE SUPPRIMÉ à la représentation.


Le vestibule du Foyer, orné de plantes vertes dans des caisses. Aux fenêtres et aux portes des guirlandes de fleurs en papier, de banderoles. Au milieu, une porte ronde, vitrée, très large. Ici les baies et les vantaux qui resteront ouverts, on aperçoit le perron qui descend au préau, planté d’arbres maigres et d’arbustes dont quelques-uns sont des lilas en fleur. Le préau est fermé par un mur, percé d’une porte qui donne dans la rue. Au-dessus du mur, en perspective, les maisons, les usines du faubourg ensoleillé. De chaque côté de la grande porte du vestibule, un banc de jardins. À droite, une porte par où l’on va aux ateliers. À gauche, premier plan, porte donnant sur le parloir ; on y accède par quatre degrés. À gauche, encore, second plan, une autre porte, ouverte, celle-là et par laquelle les spectateurs doivent voir le réfectoire, où l’on dresse un buffet. Sur les murs, quelques inscriptions, un crucifix. Pendant toute la durée de l’acte des fillettes, des surveillantes, vont et viennent, ratissent, travaillent. On voit passer des pensionnaires, en rang, dans le préau.



Scène première


LOUISETTE LAPAR, RIBANEL, MICHE, FLEURANCE, SARLAT, pensionnaires du Foyer, CINQ AUTRES FILLETTES, puis FLANDRIN.
Au lever du rideau, trois fillettes ratissent le sable du préau. Louisette Lapar, en haut d’une échelle, et les autres, çà et là, achèvent la décoration. Elles chantent une ronde en chœur.
Premier couplet

Si vous voulez des jours heureux,
Mademoiselle Oriflorette (bis)