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Dufrère

Que je sache…

Courtin, réfléchissant.

Cet Arnaud Tripier, à présent !… il ne manquait plus que ça !

L’Abbé, timidement.

Peut-on savoir ?… Qu’est-ce que c’est ?

Courtin, à l’nbhé.

Un de ces hommes qui rôdent au Parlement les jours de crise. (Insistant.) Un homme dont le gouvernement se sert pour des négociations louches… Comprenez-vous ?… Est-ce que le gouvernement va mettre, lui aussi, son nez au Foyer ?

L’Abbé

M. le baron… il ne s’agit peut-être pas du Foyer… Pourquoi voulez-vous qu’il s’agisse du Foyer !

Courtin

Alors ? pourquoi viendrait-il 7

L’Abbé

Avec un gouvernement pareil !… Est-ce qu’on sait ?

Courtin, marchant fiévreusement.

C’est impossible !… C’est impossible !… Ils n’oseraient pas.

L’Abbé

Ils n’oseraient pas ?… Avec ça ! Ils ne respectent plus rien…

Courtin, à l’abbé.

Mais taisez-vous donc, vous ! (Il marche. À Dufrère.) Que voulez-vous ?… Il faut le recevoir. (Dufrère sort. L’abbé Laroze prend son chapeau.) Quoi ? vous partez aussi ?