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plaisir à contempler tout cela… Je n’ai plus qu’un désir, une volonté, une obsession, fuir ce soleil, cette plaine, ces coteaux, cette maison et cette grosse femme, dont la voix méchante m’affole et me torture.

Enfin, elle se dispose à me laisser… me prend la main et la serre, affectueusement, dans ses gros doigts gantés de mitaines. Elle me dit :

— Et puis, ma petite, vous savez, madame Gouin, c’est une femme bien aimable… et bien adroite… Il faudra la voir souvent…

Elle s’attarde encore… et avec plus de mystère :

— Elle en a soulagé, allez, des jeunes filles !… Dès qu’on s’aperçoit de quelque chose… on va la trouver… Ni vu, ni connu… On peut se fier à elle… ça, je vous le dis… C’est une femme très… très savante…

Les yeux plus brillants, son regard attaché sur moi, avec une ténacité étrange, elle répète :

— Très savante… et adroite… et discrète !… C’est la Providence du pays… Allons, ma petite, n’oubliez pas de venir chez nous, quand vous pourrez… Et allez, souvent, chez madame Gouin… Vous ne vous en repentirez pas… À bientôt… à bientôt !…

Elle est partie… Je la vois qui, de son pas en roulis, s’éloigne, longe, énorme, le mur puis la haie… et brusquement s’enfonce dans un chemin où elle disparaît…