rouge, soigneusement noué, sur le côté, lui entourait le cou, en guise de collier.
— Allons, Spy, dites bonjour à monsieur Mintié !
Spy tourna vers moi ses yeux ronds, bêtes et cruels, à fleur de tête, et aboya hargneusement.
— C’est bien, Spy… Donnez la patte, maintenant… voulez-vous bien donner la patte… Spy, voulez-vous bien… ?
Juliette s’était penchée, et le menaçait du doigt, sévèrement… Spy finit par mettre la patte dans la main de sa maîtresse qui l’enleva, le caressa, l’embrassa.
— Oh ! amour, va !… Oh ! le bon chien !… Oh ! petit amour de Spy chéri !
Elle se rassit, le tenant toujours dans ses bras, ainsi qu’un enfant, frottant sa joue contre le museau de l’affreux animal, lui soufflant dans l’oreille des choses douces et berceuses.
— Maintenant, faites voir que vous êtes content, Spy !… Faites voir à votre petite mère !…
Spy aboya de nouveau ; puis, il vint lécher les lèvres de Juliette qui s’abandonnait, réjouie, à ces odieuses caresses.
— Ah ! que vous êtes gentil, Spy !… Oui, que vous êtes bien, bien, bien gentil !
Et s’adressant à moi, qui semblais complètement oublié depuis la malencontreuse entrée de Spy, tout à coup, elle me demanda :
— Vous aimez les chiens, monsieur Mintié ?