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Et voilà que, dix années plus tard, il reparaît… Norton est mort, lui !… Mais les faux sont plus vivants que jamais. Seulement, ils ont changé de ministère et d’uniforme. Ils portent des képis galonnés et des culottes rouges… Ils n’écrivent plus avec des plumes d’oie, mais avec des sabres. Et c’est toujours le même amour sacré de la Patrie qui les inspire… L’odeur de ces faux que M. Millevoye avait flairée, un des premiers, le ramène donc à la politique, si je puis dire.