Page:Mirbeau - Apologie pour Arthur Meyer, paru dans L’Aurore, 16 février 1899.djvu/6

Cette page a été validée par deux contributeurs.

Au premier étage de l’hôtel, juste au-dessus du restaurant, il y avait un grand bal organisé par des personnes de l’armée, de l’aristocratie et du haut commerce rouennais… Arthur Meyer aurait trouvé beaucoup de choses à redire au point de vue de l’élégance… Non, ça n’était pas très élégant, très smart, pour parler comme le Gaulois… Ça ressemblait, mon Dieu, ça ressemblait un peu à une noce… Si ledit Arthur Meyer eût été là, il n’eût pas épargné les critiques, et il eût conseillé à ces jeunes gens de mettre beaucoup moins de moire aux revers, de beaucoup moins gros bouquets à la boutonnière de leur habit… Mais enfin, tel quel, en tenant compte de la latitude, on peut dire de ce bal qu’il était, en somme, assez convenable…